Newsletter n° 16
Décembre 2020
Édito
« Privé de voiture, écrit Sylvain Tesson dans Les Forêts de Sibérie, l’ermite marche. Privé de supermarché, il pêche. Privé de chaudière, son bras fend le bois. Privé de télé, il ouvre un livre. » Pour notre part, même au plus fort de la crise sanitaire, nous ne sommes privés ni de voiture, ni de supermarché, ni de télé. Cependant, nous avons besoin de retrouver des bonheurs simples : une balade en forêt, des travaux de jardin et… un bon livre au coin du feu.
C’est la raison pour laquelle nous avons pensé vous adresser cette lettre, à l’approche de Noël, pour vous conseiller quelques lectures. En fait, seulement trois livres, émanant de trois auteurs du réseau de Chemins d’étoiles. Mais trois livres qui font du bien !
L’un d’eux inaugure la collection Chemins d’étoiles, qui vient d’être lancée aux éditions Salvator. Peut-être certains d’entre vous auront-ils envie d’y suggérer un titre ? Nous sommes ouverts à toute proposition. En attendant, nous sommes heureux de vous la présenter, et de vous inviter à découvrir la première pierre de cet édifice qui a été posée, logiquement, sur le chemin de Saint-Jacques. Le chemin des étoiles !
Avec ces belles heures de lecture, nous vous souhaitons également de très belles fêtes de Noël, même en ces temps particuliers. Et nous vous présentons d’ores et déjà tous nos vœux pour que la nouvelle année soit plus sereine, plus chaleureuse, plus cheminante !
Angélique Dubost
La collection Chemins d’étoiles aux éditions Salvator
Après avoir été une revue puis un réseau d’écrivains voyageurs présidé par Sylvain Tesson, « Chemins d’étoiles » s’incarne, aux éditions Salvator, dans une collection de récits animée par Gaële de La Brosse et consacrée à l’itinérance spirituelle.
Un nom évocateur
Le nom de cette collection vient du « chemin des étoiles », l’une des appellations du chemin de Saint-Jacques. Son premier livre (Sept grâces sur le chemin de Compostelle de Marie-Ève Humery) s’ancre naturellement sur cet itinéraire. Mais tous les livres ne concerneront pas, bien sûr, cette route de pèlerinage : voyageurs au long cours ou sédentaires, pèlerins des grands chemins ou du quotidien y inviteront les lecteurs à explorer avec un nouveau regard des contrées proches ou lointaines, connues ou inconnues.
Voyages intérieurs
« En quête de sens » : telle pourrait être la devise de cette collection. Son but n’est donc pas seulement d’évoquer un parcours dans un lieu ou sur un itinéraire mais aussi d’aborder les questions essentielles de l’existence à travers le cheminement d’un auteur. Une démarche parfaitement résumée par l’interrogation du Petit Prince : « Je me demande si les étoiles sont éclairées afin que chacun puisse un jour retrouver la sienne » (Antoine de Saint-Exupéry).
Du chemin au cheminement
Les récits de cette collection doseront savamment trois ingrédients :
– l’ancrage dans une itinérance ;
– une plume littéraire ;
– un cheminement personnel et spirituel.
Des auteurs renommés
Une préface introduira les propos de l’auteur. En fin d’ouvrage, celui-ci recueillera les échos de quelques personnalités sur son livre, pour mieux engager le partage avec le lecteur.
Une illustration originale
En tête du livre, une carte illustrera l’itinéraire géographique mais aussi spirituel et imaginaire de l’auteur.
Des annexes personnalisées
En guise d’annexes, l’auteur approfondira son cheminement : chemin de vie ; le chemin avant le chemin ; le chemin après le chemin ; le chemin de l’écriture ; pour poursuivre la route ; envoi.
Rencontres avec les lecteurs
Outre la promotion assurée par les éditions Salvator (presse, réseaux sociaux) et la diffusion en librairies, les livres de cette collection bénéficieront d’une dynamique complémentaire : organisation de conférences ; présence à des forums, festivals, salons ; réseau de « Chemins d’étoiles » et réseaux associatifs en rapport avec le voyage, les chemins de pèlerinage, le patrimoine sacré, etc.
Le premier livre de cette collection, Sept grâces sur le chemin de Compostelle, de Marie-Ève Humery, vient de paraître. Plusieurs autres sont en préparation, sur de nouveaux chemins étoilés !
Sept grâces sur le chemin de Compostelle, de Marie-Ève Humery, Éditions Salvator (coll. « Chemins d’étoiles »), préface de Luc Adrian, octobre 2020, 172 p., 15 euros
Sur le chemin de Saint-Jacques, l’extraordinaire peut surgir à tous moments. Marchant avec son filleul de 20 ans sur la voie de Vézelay, Marie-Ève Humery vit ces instants intensément : Jean-Marie, qui leur remet une crédenciale, précieux sésame du jacquet ; Pierre, avec qui ils découvrent l’énergie si particulière de l’abbatiale de Saint-Ferme ; Maria, la gitane accueillante au cœur de feu…
Chacune de ces rencontres improbables dessine peu à peu la route des deux pèlerins. Ils pourraient y voir des signes, une étonnante synchronicité : ils y lisent plutôt des cadeaux de la Providence, l’écriture d’une subtile pédagogie divine.
Un récit enlevé, enthousiaste, émouvant, empreint de spiritualité mais aussi plein d’humour, qui s’adresse à tous ceux qui cherchent à donner un sens à leur cheminement… et à leur vie !
Ce livre est accompagné d’une carte graphique reflétant les émotions de l’auteur, ainsi que d’annexes originales. L’écrivain et pèlerin Luc Adrian lui offre une superbe préface, et trois amis de l’auteur (le philosophe Bertrand Vergely, la psychothérapeute Annick de Souzenelle et le moine bénédictin Benoît Billot) en proposent une belle relecture.
Les chapitres : Tu es venu ! – L’ange-guide – Pierres pleines – La parole de Maria – Le cavalier blanc – Sur ton chemin – Les larmes d’un grand-père – En sa majesté – Mission accomplie !
Petite déclaration d’amour aux anges, nos compagnons de route, de Gaële de La Brosse, Éditions Suzac, septembre 2020, 112 p., 12 euros
Dans cet ouvrage, Gaële de La Brosse ouvre son cœur et dévoile avec tendresse comment inviter les anges dans notre vie. Cette Petite déclaration d'amour aux anges est, selon ses termes, son livre le plus personnel, et il est particulièrement important pour elle : elle a commencé sa rédaction le lendemain du décès de son père, et l’a achevée un an après. Pendant toute cette période, les anges l’ont accompagnée et lui ont réservé de nombreux clins d'œil. Ils ont été non seulement de bons compagnons de route (selon l’expression de Cyrille d’Alexandrie), mais aussi de merveilleux compagnons de confinement.
Car les anges ne sont pas seulement nos intermédiaires avec le Ciel, mais également avec la part céleste qui est en nous. Ils permettent ainsi de se reconnecter à soi-même, de retrouver le chemin de son « essence-ciel ». Capables de transformer notre existence, ils nous guident avec amour, prêts à se manifester pour nous redonner courage et soigner nos douleurs émotionnelles. Ils nous inspirent et ne nous abandonnent jamais. Dans la joie comme dans l’épreuve, ils sont à nos côtés. En un mot : ils nous donnent des ailes !
Et vous trouverez, dans ce livre, bien d’autres facettes de ces étonnants compagnons de route que nous croisons tous les jours sans le savoir…
Les chapitres : Les anges dans nos campagnes – Séraphins, chérubins et leurs cousins – Notre ange gardien est notre ombre – Les guides du chemin – Michaël versus Lucifer – Des bébés joufflus – Un ange peut en cacher un autre – Au son de la trompette – Un signe des temps – Les saints et les anges – Maintenant et à l’heure de notre mort – Épilogue et lettre aux anges qui m’accompagnent.
Par la force des arbres, d’Édouard Cortès, Équateurs, octobre 2020, 174 p., 18 euros
Après un coup de tonnerre du destin, Édouard Cortès choisit de se réfugier au sommet d'un chêne, de prendre de la hauteur sur sa vie et notre époque effrénée. À presque quarante ans, il embrasse femme et enfants, supprime ses comptes sur les réseaux sociaux et s'enfonce dans une forêt du Périgord pour un voyage immobile. Là, dans une cabane construite de ses mains, il accomplit son rêve d'enfant : s'enforester, rompre avec ses chaînes, se transformer avec le chêne, boire à la sève des rameaux.
Ce printemps en altitude et dans le silence des bois offre une lecture de la nature qui ne se trouve dans aucun guide ou encyclopédie. Le chêne si calme abrite un cabinet de curiosités et accorde pendant trois mois à l'homme perché une rêverie sous les houppiers et les étoiles. Il faut savoir parfois contempler une colonie de fourmis savourant le miellat, écouter un geai ou un couple de mésanges bleues, observer à la loupe des champignons et des lichens pour comprendre le tragique et la poésie de notre humanité. Afin de renouer avec l'enchantement et la clarté, l'homme-arbre doit couper certaines branches, s'alléger et se laisser traverser par la vie sauvage avec le stoïcisme du chêne.